L’Hélica, une machine un peu folle

V.G. - 03 mars 2013 à 05:00 - Temps de lecture :
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Marcel Leyat avec le moteur de son Hélica. Photo SDR
Marcel Leyat avec le moteur de son Hélica. Photo SDR

Sortie de l’imagination de Marcel Leyat, ingénieur centralien concepteur d’avions, de voitures, l’Hélica n’a jamais réellement rencontré le succès. Le véhicule est inspiré d’un fuselage d’avion en contre-plaqué et propulsé par une hélice située à l’avant, avec les roues arrières directrices, et les freins à l’avant. Avec 23 exemplaires vendus en un peu plus de 10 ans, « l’avion sans aile » de Marcel Leyat n’a pas révolutionné le secteur automobile.

Mais, peu importe. Créée en 1913, cette machine reste tout de même une pièce unique en son genre. La seule en tout cas à avoir été commercialisée. Six modèles différents ont été construits par Marcel Leyat entre 1913 et 1927.

Sur cette machine capable d’atteindre la vitesse de 80 kilomètres par heure (un record pour l’époque), l’hélice était placée à l’avant, comme sur les avions. Extrêmement léger (250 kilos), le bolide du début du siècle dernier se démarre à la ficelle, comme on le ferait aujourd’hui pour une tondeuse à gazon.

Dans cette machine biplace, le passager monte à l’arrière et le conducteur occupe le siège avant. Enfin, la voiture de Marcel Leyat obligeait son conducteur à pomper toutes les deux minutes afin de faire monter l’essence. Sous peine de caler.

Et si elle n’a été que peu vendue, l’Helica a malgré tout marqué son époque grâce au livre de Gustave Courau, qui parcouru la France au volant d’une Hélica entre 1921 et 1930, et qui publia Mon hélice au pays des merveilles.